samedi 7 février 2009

L'Amérique sombre et réagit, la France prend son temps

par Didier Testot.
Décortiquer la prestation télévisuelle présidentielle, je laisse cela aux spécialistes politiques, comme cette radio nationale qui débute par le plus important sans doute à savoir si le Président était à l'aise, mieux disposé, avec moins de tics, face aux journalistes choisis par l'Elysée. A ce sujet, j'ai entendu sur cette radio des commentaires durant plusieurs minutes. Renversant en temps de crise ! En dehors donc de toute considération politique ou médiatique, le Président n'a pas rassemblé. Faire l'annonce d'une suppression de la taxe professionnelle, idée sans doute glissée par un conseiller élyséen en mal d'idées neuves, c'est comme si il disait à une entreprise, tiens au fait, vous allez perdre 29% de votre chiffre d'affaires (chiffre cité par certains députés), l'entreprise s'appelant la collectivité locale. Et je vous la remplace par une taxe carbone, léger, très léger.
Et pour le sujet du moment sur lequel Barack Obama, le Président américain a tranché, limitation des salaires des dirigeants de banques ou d'entreprises que l'Etat américain renfloue, là, Nicolas Sarkozy renvoit à une discussion entre partenaires sociaux, Medef et syndicats.
Vieille recette, usée, maintes fois utilisée, alors que le Président l'a reconnu d'emblée, la crise économique est sans précédent.
Croit-il encore avec ces conseillers que la situation française est différente de celles des autres pays développés et que la France sera plus épargnée que les autres ? Pour l'aider ainsi que ses conseillers à ouvrir les yeux, en janvier, les Etats-Unis ont détruit 598.000 emplois, ce qui fait de ce mois le plus destructeur pour l'emploi depuis décembre 1974, et également l'un des plus graves de l'histoire américaine, selon les chiffres officiels corrigés des variations saisonnières, comme disent les spécialistes. La France comme les autres doit donc trouver des solutions, pas celles des années 1970's, ou des années 1980's, mais des idées efficaces dès 2009.
La crise actuelle même si on veut nous faire croire qu'elle est compliquée, est très simple : les banques ne jouent plus leur rôle de financement de l'économie car elles ont des actifs toxiques dont elles ignorent encore l'ampleur exacte. Le pragmatisme américain en temps de crise contraste singulièrement avec l'agitation française qui ne débouche pour l'instant sur rien de tangible.





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