mercredi 24 juin 2009

Le brouillard s'épaissit sur l'état de l'économie

par Didier Testot.
Cela révèle sans doute, malgré toutes les déclarations des uns et des autres nous expliquant que la situation économique s'améliore, un degré d'incertitude maximum quant aux modalités de la sortie de la crise financière et économique que nous vivons.
Dans la même semaine, la Banque Mondiale et l'OCDE viennent de nous délivrer deux messages contradictoires et les marchés financiers d'ailleurs ont joué du yoyo confirmant qu'ils cherchent la bonne boussole pour avancer mais qu'ils ne l'ont toujours pas.
La Banque Mondiale d'abord a révisé en baisse lundi ses prévisions de croissance tablant notamment sur une contraction de l'activité de 3% aux Etats-Unis cette année et de 4,5% pour la zone euro, et même -6,8% pour le Japon. Voilà pour les pays développés, et pour le club des "BRIC" (Brésil, Russie, Inde, Chine), seules l'Inde et la Chine voient une croissance révisée en hausse avec respectivement +7,2% et +5,1%
Le décor est donc planté, la Banque Mondiale a "douché" les espoirs d'une sortie de crise rapide, avec selon Justin Lin, économiste en chef et vice-président chargé du développement économique de la Banque Mondiale, « La nécessité de restructurer le système bancaire, combinée aux limites émergeantes des politiques expansionnistes des pays à revenu élevé, empêchera un rebond mondial de grande ampleur ».
Le lendemain, l'OCDE redonne de l'espoir aux investisseurs les plus nerveux, avec un relèvement de prévisions qui suffit à rendre la journée plus agréable. L’organisation précise que le ralentissement observé dans les trente pays de la zone OCDE était proche de son point bas et table sur une croissance de 0,7% en 2010, après une contraction de 4,1% cette année. Auparavant, l’OCDE tablait sur un repli de 0,1% en 2010 après une baisse de 4,3% en 2009.
Dans le détail, l’OCDE table sur une contraction de 2,8% du PIB des Etats-Unis cette année et sur une croissance nulle en 2010 et pour la zone euro, elle vise une baisse d’activité de 4,8% en 2009 et une croissance également nulle l’an prochain.
Certes la perspective d'une croissance nulle en 2010 n'est pas franchement réjouissante, mais le fait de relever ses prévisions a plu.
Alors qui de la Banque Mondiale ou de l'OCDE sera le plus fiable sur les prévisions à venir ? Faut-il tout miser sur le FMI ?
A ce stade, ils n'aident pas vraiment à éclairer nos lanternes ni celles des investisseurs.

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