Sans attendre le 31 décembre 2011, et tout en me gardant bien de donner des conseils boursiers, je suis journaliste de métier, le conseil doit être réservé à des professionnels aguerris, la période me semble propice pour évoquer avec vous ce que sera 2012, avec des certitudes. Un petit retour en arrière s’impose tout de suite : La crise de 2008 aurait du conduire pour la France à un changement de cap.
Face à ce bouleversement, il aurait fallu à ce moment-là prendre les décisions nécessaires pour mettre la France en situation de ne pas dépendre des marchés financiers. Trois ans : 2009, 2010 et 2011, nous aurions pu d'après ceux qui se sont penchés sur "l'affaire" de la dette publique, pendant trois ans diminuer de manière drastique nos dépenses publiques pour redonner de l'air au tissu privé. Tous les Français l'ont compris, ils savent bien que lorsqu'ils dépassent le seuil toléré par leurs créanciers, ils risquent gros. L'Etat lui, avec ses politiques rois de la dépense, n'a jamais cru bon d’évaluer sérieusement ses politiques publiques.
Affiche de campagne de François Mitterrand 1981 |
Les investisseurs ont-ils été plus raisonnables ? Pas vraiment, ils étaient déjà dans l’idée que l’année 2011 verrait une reprise, certes, nous en avons eu un bref aperçu au premier semestre, mais tellement bref, qu’il a déjà été oublié.
Alors en cette fin d’année comment envisager 2012 ?
Je parlais de certitudes. Oui 2012 ne sera pas conforme aux prévisions, c’est un classique. Il n’est pas possible de prévoir des éléments exceptionnels comme en 2011 avec Fukushima au Japon notamment. Mais la Grèce, comme la zone euro et sa problématique de dettes publiques, n’était pas exceptionnelle, simplement, elle est venue au centre de toutes les questions des investisseurs.
C’est sans doute d’un nouvel environnement que nous devons évoquer :
- De la volatilité, de l’argent qui circule, mais qui ne s’investit pas assez dans les entreprises.
- - En France, une année électorale, jusqu’à son résultat, qui sauf surprise, verra la rigueur s’installer.
- De la prudence, dans l’attente d’un retour de la confiance, seule clé pour retrouver le moral, la consommation, même si le chômage risque de rester à des niveaux élevés.
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Voilà pour quelques certitudes, l’investisseur en a-t-il ? Il doit comme lors de crises importantes retrouver les réflexes du professionnel, et diversifier ses actifs. Ceux qui ont cru que le « Scellier » était la panacée en savent quelque chose là ou les programmes ne se louent pas.
Pas de miracle, du bon sens, investir dans des produits ou des sociétés que l’on comprend. Et si l’on veut être contrariant, mieux vaut avoir des liquidités pour faire face, car avoir raison contre tout le monde peut être dangereux. Diversifier, garder des liquidités, penser horizon d’investissement, disponibilités de l’argent investi, il y a toujours des opportunités d’investissement, seul le timing compte, crise ou pas crise.
Des entreprises aujourd’hui massacrées en Bourse, ne feront pas faillite, est-ce le moment de les acheter ? ce n’est pas sûr, si l’on cherche un retour rapide sur investissement. Tout est question de dosage, pour que l’investissement soit au final une source supplémentaire de revenu et non un handicap pour des projets.
Prendre son temps, voire du recul avec ses opportunités d’investissement, se mettre des limites à la hausse comme à la baisse, retrouver le sens de l’investissement, c’est sans doute la clé dans des marchés qui resteront compliqués, parfois « irrationnels » comme le disait l’ancien Président de la Réserve Fédérale, Alan Greenspan.
Car si l’on a la chance de voyager un peu, on peut dire que le Monde continue de tourner, la croissance économique mondiale reste importante, ce n’est pas parce que les Etats-Unis, la Zone Euro, ont des problèmes à régler que le reste du Monde s’est arrêté de tourner.
Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année, Carpe Diem, et vous donne rendez-vous dès janvier 2012 avec le sentiment de dirigeants d’entreprises, au contact de la réalité.
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